Le Britannique Anthony Daniels, star de la saga Star Wars, est le seul acteur à avoir tourné dans tous les épisodes de Star Wars.
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— Behind the Scenes (@MakingOfs) 29 сентября 2015
Star Wars, la réalisation des rêves
A la question de savoir s'il était heureux d'endosser de nouveau le masque légendaire du droïde C-3PO, l'acteur a avoué qu'il en était très content et surpris à la fois.
"Je pensais que "6" (films, ndlr) était le nombre idéal et qu'il n'y en aurait plus d'autre, bien que Lucas (George Lucas, réalisateur de la saga, ndlr) ait dit dès 1976, lors du tournage du premier film, qu'il y aurait neuf épisodes".
La participation à un projet comme Star Wars lui a permis de réaliser ses rêves les plus fous, a avoué également M. Daniels.
"J'étais peut-être plus étonné que maintenant, quand Lucas m'a invité à tourner dans le premier épisode, voire le quatrième. D'abord, vous savez, George a tourné les épisodes IV, V et VI".
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— The ZBOX (@The_ZBOX) 5 октября 2015
"J'étais un acteur sérieux"
Quand M. Lucas a proposé à l'acteur de participer au projet, la science-fiction ne jouissait alors pas d'une grande popularité.
"J'étais un acteur très sérieux et je ne voulais pas tourner dans un film fantastique", a raconté M. Daniels, en reconnaissant qu'il ne s'y connaissait même pas du tout en la matière.
"Mon attitude a radicalement changé après une rencontre avec Lucas".
Le réalisateur lui a montré l'esquisse de son personnage-robot, et c'est à ce moment-là que M. Daniels a ressenti une connexion avec C-3PO.
La sortie des trois épisodes ultérieurs a été précédée par une longue période, et l'acteur s'est dit de nouveau étonné, d'abord, par le fait qu'il s'est remis à tourner dans Star Wars, et ensuite par le sujet.
La plus grande surprise
Alors que les films sortis ultérieurement se passaient avant la première trilogie, il s'est avéré que le sympathique robot C-3PO a été créé par le jeune Anakin Skywalker, qui est devenu par la suite un des principaux méchants du film (Dark Vador).
"Pour moi, ça a été une grande surprise", a rajouté l'acteur.
Répondant à la question sur les nouveautés auxquelles les fans devaient s'attendre dans l'épisode VII, M. Daniels n'a pas dévoilé de mystère et gâché l'effet de surprise, promettant pour autant quelque chose d'extraordinaire.
Phénomène culturel
L'acteur a pourtant donné son explication au succès sans précédent de la saga.
"Ce n'est pas un film ordinaire, c'est un phénomène culturel", a-t-il précisé.
"Lucas a créé une quintessence d'un mythe classique, avec des héros et des malfaiteurs, le bien et le mal, en combinant tout le meilleur crée auparavant et en créant un nouveau produit".
Antony Daniels compare la création de Star Wars à une recette culinaire: la liste des ingrédients reste la même, mais chaque cuisinier s'en sert de sa propre manière.
Toutefois, à ce moment-là, "il n'y avait pas d'autres cuisiniers. Avant Lucas, les films fantastiques étaient stériles, tout était en latex", explique-t-il.
George Lucas y a mélangé de la rouille et de la crasse, et tout est devenu vif, il a rendu cet univers réaliste.
L'histoire est extrêmement simple, on trouve un protagoniste, une jeune fille, des malfaiteurs et des personnages secondaires très impressionnants, C-3P0 entre autres. Ce dernier possède lui aussi des qualités humaines et se retrouve dans des pétrins qu'il lui est bien difficile de régler.
Le travail de C-3PO consiste à être un interprète ou à servir du café, et il n'est pas fait pour participer à des poursuites.
C-3PO is fluent in six million languages and he still doesn't know what Nicki Minaj is singing about.
— Darth Vader (@Lidamgo) 24 сентября 2015
"Je m'intéresse au problème de l'intelligence artificielle"
Si auparavant l'interprète du robot C-3PO n'éprouvait pas de passion pour la science-fiction, aujourd'hui, il se montre de plus en plus intéressé par les sujets fantastiques.
"J'aime divers films, romantiques, scientifiques, d'aventures et d'action", explique l'acteur.
"Et oui, j'ai commencé à aimer la science-fiction après avoir tourné dans Star Wars. Maintenant, je m'intéresse au problème de l'intelligence artificielle", a-t-il révélé, citant des films comme A.I. Intelligence artificielle et L'Homme bicentenaire.
Art vs politique
A l'occasion de sa visite à Moscou, Antony Daniels a également évoqué le contexte toujours tendu des sanctions, qui ne le laissent pas indifférent.
L'acteur britannique s'est rendu à Moscou il y longtemps, et il se dit impatient de rencontrer ses fans lors du festival Comic Con 2015.
"C'était hiver. Je n'ai vu pas grand-chose, mais Moscou est sublime", a-t-il raconté.
Il a aussi exprimé son espoir de se rendre en Russie plus souvent, et a même essayé de dire en russe:
"Da prebudet c nami cila!" (Que la Force soit avec nous!, ndlr)
Pour lui, c'est un honneur exceptionnel de présenter la saga dans le cadre de ce festival-marathon de deux jours. Mais il s'est dit pourtant préoccupé par le manque de films américains dans les salles russes.
Répondant à la question sur le rôle de la politique en l'espèce, l'acteur a expliqué que depuis la sortie du premier épisode, le climat politique dans le monde avait maintes fois changé et qu'il changerait de nouveau, mais l'art, lui, perdurerait.
Les politiques existent quelque part dans l'espace, séparés des gens simples, alors que notre vie n'est pas tellement influencée par la politique. Ce qui conditionne notre vie, c'est l'art, a résumé l'acteur.