Suite à ces attaques, Tel Aviv a interdit l'accès à la vieille ville de Jérusalem aux Palestiniens pendant deux jours durant lesquels seuls les Israéliens, les résidents de la vieille ville, les touristes, les propriétaires de commerce et les élèves peuvent y accéder.
Pour régler cette situation tendue, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suspendu sa visite à New York où il participait à la session de l'Assemblée générale de l'Onu et est revenu en urgence en Israël. Il a promis de punir sévèrement les terroristes palestiniens ayant déclenché cette nouvelle onde de violence contre le peuple israélien.
"Nous sommes en état de guerre totale contre le terrorisme", a écrit M. Netanyahu sur son compte Facebook officiel à l'issue d'une rencontre avec les forces de l'ordre.
Le premier ministre israélien a énuméré une série de mesures supplémentaires contre les terroristes, dont on peut citer par exemple l'intensification de la sécurité à Jérusalem et au large de la Cisjordanie, ou encore l'interdiction de l'accès à la vieille ville aux Palestiniens "exceptionnellement violents".
Si pour le moment le président palestinien Mahmoud Abbas réussit à contrôler les violences de son peuple, rien ne garantit qu'il y parviendra dans le futur. La situation en Israël et en Palestine s'est tellement aggravée que les politologues israéliens commencent à prendre au sérieux la menace d'une troisième intifada.
Ce nouveau conflit palestino-israélien repose sur l'incrédulité de la population palestinienne à penser que les pourparlers avec Israël favorisent la création d'un Etat indépendant.
Pour autant, "les affrontements entre Israël et la Palestine se produisent depuis le moment où cette dernière a été colonisée et que l'Etat israélien a été fondé sur le territoire de la Palestine", a observé l'activiste palestinien et le professeur de l''Université de Bethléem Mazin Qumsiyeh.
"Israël, étant une puissance coloniale, utilise son pouvoir militaire contre la population locale (…). Mais c'est la réalité, la colonisation signifie la violence".
Mansouria Mokhefi, spécialiste du Proche Orient, estime dans un entretien à Sputnik que le dialogue palestino-israélien dans lequel on place tant d'espoir n'est pas en mesure d'améliorer substantiellement cette situation critique.
"L'endurcissement de Netanyahou aujourd'hui correspond aussi à l'orientation droitière de son gouvernement, à l'opinion publique israélienne… mais il correspond aussi à la position israélienne consistant à ne pas vraiment chercher les conditions d'un dialogue, mais de continuer de faire avancer l'idée de colonisation", a fait remarquer Mme. Mokhefi.
L'histoire se répète, selon elle, et ce qui se passe aujourd'hui s'apparente fortement à l'ancienne intifada.
"Rien n'a changé. Et sur le terrain des négociations, rien n'a avancé", a-t-elle résumé, dépitée.