Dans un entretien à Russia Today, M. Gerke a indiqué qu'il avait beaucoup d'amis en Syrie qui soutiennent la voie des négociations. Pour eux, le plus important c'est de mettre fin aux tueries et aux morts en Syrie.
"Comment ce groupe a eu des armes? Où ils ont pris l'argent qu'ils ont? Pourquoi ils arrivent à recruter tant de mercenaires partout dans le monde? Je voudrais que la Russie, ainsi que le monde entier, se soucie de ne plus laisser aucun mercenaire et aucune arme pénétrer en Syrie pour l'Etat islamique. Que toutes les sources de financements soient fermées", a-t-il souligné.D'après le parlementaire allemand, beaucoup de gens ferment les yeux sur ce qu’est vraiment l'Etat islamique.
Le politicien a également fait remarquer que les présidents américains ne reconnaissaient jamais leurs fautes. Au lieu de le faire, ils vont toujours blâmer les autres. Dans le cas de la Syrie, ils blâment la Russie, ce qui est intolérable.
L’homme politique se réfère à une poésie allemande qui parle d'un apprenti sorcier. "J'ai fait venir des esprits mais je n'ai pas pu m'en débarrasser".
D'après le parlementaire, il s'agit d'une répétition dramatique de la même faute. "Qui a payé pour les talibans en Afghanistan? Alors que la Russie se battait contre le (mouvement, ndlr) taliban. Et qui a payé pour le Hamas? Il faut en finir avec ça. Et les acteurs qui doivent assumer leurs responsabilités pour ça, doivent cesser de critiquer la Russie", a-t-il souligné.
Il a ajouté qu'il n'avait jamais entendu de pareilles accusations à l'égard du Royaume-Uni ou de la France. La partie américaine blâme toujours la Russie.
Wolfgang Gerke a également expliqué sa position vis-à-vis du président syrien Bachar el-Assad. D'après lui, il est nécessaire de l'impliquer dans la résolution de la crise syrienne.
"Même la chancelière allemande (Angela Merkel, ndlr) affirme actuellement qu'il est nécessaire de négocier avec M. Assad. Il n'est pas nécessaire de me féliciter pour en avoir parlé depuis cinq ans, l'essentiel c'est d'impliquer le gouvernement syrien dans les négociations. Et quand les violences en Syrie se termineront, le peuple syrien pourra choisir son président, que ce soit M. Assad ou quelqu'un d'autre. Toute autre variante est voué à l'échec", a conclu Wolfgang Gerke.