Les restes de ce poisson ont été découverts dans l'embouchure d'une des rivières située sur le territoire de l'Afrique du Sud, lit-on dans un article publié dans Zoological Journal of the Linnaean Society.
Selon le chercheur Robert Gess de l'université de Chicago (Etats-Unis), qui est l'auteur de cette découverte avec ses collègues, la plupart des traces du reste de ce poisson retrouvées ont été laissées par des jeunes spécimens, ce qui signifie que les poissons de cette espèce frayaient dans des endroits souvent utilisés par beaucoup de poissons contemporains.
La découverte a été faite par hasard. Des ouvriers qui construisaient une route près d'une rivière, à l'est de l'Afrique du Sud, ont découvert des traces de ce poisson. M.Gess a décidé de réunir une équipe de paléontologues, et les chercheurs ont passé plusieurs mois à étudier la roche retirée par les ouvriers lors de la construction de la route.
Finalement, les chercheurs ont découvert plusieurs dizaines de traces de ces anciens poissons. Ces traces ont été parfaitement conservées. Il s'agirait de cœlacanthes, des animaux étonnants qui vivaient à l'époque dans les rivières. Ces poissons "terrestres" avaient une structure de corps qui leur permettait de s'extirper les rivières de temps en temps, et d'emprunter la voie terrestre vers les eaux voisines.
L'espèce de cœlacanthes découverte par M.Gess et ses collègues a été appelée Serenichthys Kowiensis, en l'honneur de la femme du chercheur Serena et des collines Kowi, où les restes ont été retrouvés. Cette espèce est la plus vieille représentante de ce groupe sur le territoire de l'Afrique, et elle réunit peut-être les plus vieux cœlacanthes découverts sur Terre.