Le journaliste évoque les exemples de dépenses énormes de l'administration américaine pour le règlement des conflits au Moyen-Orient, notamment via le déploiement de militaires ou de matériel américains, et également via la formation des forces armées sur place.
M.Thompson souligne que ces investissements militaires américains n'ont pas donné de résultats significatifs, et les groupes terroristes en Irak et en Afghanistan représentent toujours une grande menace pour la stabilité de la région. Le journaliste se demande pourquoi, malgré toutes les actions entreprises, les ennemis des Etats-Unis au Moyen-Orient continuent de s'opposer à l'oncle Sam avec un certain succès.
Selon M.Thompson, la guerre exige deux éléments essentiels: les armes et la volonté, et sans la volonté de vaincre, il n'y a pas de résultats.
"Les Etats-Unis peuvent dépenser des milliards pour les armes et pour former les forces alliées, mais s'ils n'ont pas la volonté suffisante, aucune arme ne les sauvera à long terme", souligne le journaliste qui ajoute que ce manque de volonté caractérise non seulement les Etats-Unis, mais également leurs alliés.
M.Thompson estime par ailleurs que les militaires américains partagent également la responsabilité de cette politique inefficace des Etats-Unis au Moyen-Orient. Selon lui, un des problèmes principaux à cet égard est l'absence de buts clairement fixés.
"Les responsables militaires parlent de la guerre du Golfe Persique comme de la dernière victoire militaire des Etats-Unis. Le conflit de 1991 avait un but clair: faire sortir les forces de Saddam Hussein du Koweït, ce que les Etats-Unis et ses alliés ont réussi à faire en près d'un mois. La deuxième guerre d'Irak, tout comme la guerre en Afghanistan, n'avaient pas de but concret", écrit le journaliste.
M.Thompson cite la déclaration du président américain Barack Obama, du 25 septembre dernier: "L'Amérique a fini sa mission de combat en Afghanistan et a mené sa plus longue guerre pour une fin honorable". Et le journaliste de souligner que ces mots ont été prononcés trois jours avant la prise de la ville de Kunduz par les Talibans…