Nadine Morano: il fallait que quelqu'un intervienne en Syrie

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La situation en Syrie n'était plus tenable, il fallait absolument intervenir. Alors que la France entreprend principalement des vols de reconnaissance, le monde a besoin d'une action, a déclaré Nadine Morano, a déclaré Nadine Morano, députée française au Parlement européen, dans une interview accordée à Sputnik.

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De retour d'un déplacement au Liban et en Jordanie, pays voisins de la Syrie, Mme Morano constate que la situation là-bas "n'était plus tenable" et qu'il fallait "absolument" et depuis des mois intervenir dans le pays par une coalition internationale.

Et c'est Moscou qui est vite passé du discours à l'action. L'aviation russe mène des raids contre l'EI depuis mercredi dernier, à la demande du président Bachar el-Assad. 

Bien sûr que la Russie aimerait bien adhérer à la coalition anti-EI dirigée par Washington. Mais elle ne peut pas adhérer à une coalition qui agit sans mandat du Conseil de sécurité de l'Onu sur les territoires de pays qui ne lui ont adressés aucune demande, selon  l'explication du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Selon l'interlocutrice de l'agence, les efforts internationaux visant à résoudre la crise syrienne "ont trop tardé", notamment en raison de divergences entre l'Occident et la Russie sur ce sujet. Dans le même temps, Mme Morano déclare partager "l'analyse de Vladimir Poutine" concernant la situation en Syrie et les moyens de la régler.

Quant à la désinformation qui circule autour du sujet de l’intervention russe en Syrie, l'eurodéputée reste ferme:

"J'entends que la Russie est accusée de ne pas faire des frappes contre Daesh mais contre des opposants à Bachar el-Assad (…) Je pense que l'objectif de la Russie c'est bien de mettre un coup fatal à Daesh qui est notre ennemi commun", explique l'eurodéputée.

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Mme Morano indique que les responsables jordaniens et libanais estiment que la crise en Syrie a été en partie provoquée par le refus de son président Bachar el-Assad de dialoguer avec les contestataires au cours des évènements du dénommé "printemps arabe". Pourtant, la parlementaire est persuadée qu'il faut d'abord établir si "les opposants à (Bachar, ndlr) el-Assad sont suffisamment représentatifs et suffisamment puissants et crédibles pour incarner cette opposition".

Selon Mme Morano, à l'heure actuelle, il est nécessaire d'épauler l'armée régulière syrienne dans sa lutte contre l'Etat islamique, alors que la question de transition de pouvoir en Syrie pourrait être examinée après la victoire sur les terroristes: "La priorité c'est de combattre Daesh".

L'Armée de l'air russe a entamé mercredi une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. D'après le ministère russe de la Défense, des avions russes ont détruit un centre de commandement de l'Etat islamique dans la province syrienne d'Alep.

Dans le même temps, dans la région d'Idleb, des Su-25 des forces aériennes russes ont détruit plusieurs bunkers et dépôts de munitions terroristes, au total plus de dix cibles,  indique le ministère. Un autre centre de commandement de djihadistes a été anéanti dans une frappe russe réalisée dans la province de Hama.

L'ambassadeur de Syrie en Russie Riad Haddad a confirmé plus tôt que les frappes russes étaient bien effectuées contre les groupements terroristes et non pas l'opposition ou la population. D'après l'ambassadeur, l'armée syrienne dispose des coordonnées précises des terroristes.

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