Aujourd'hui, le sommet quadripartite entre la France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine se tient à Paris. Mais toute l'attention est portée sur le rôle de la Russie en Syrie.
Selon l'eurodéputé et ancien professeur de l'IHEDN Aymeric Chauprade, c'est la même politique américaine ou pro-américaine menée par les Etats-Unis et par les pays européens suiveurs qui a contribué à la déstabilisation et à la guerre civile en Ukraine, en Syrie, en Libye.
"Aujourd'hui, effectivement il peut y avoir des liens parce qu'il y a des jeux d'équilibre et le fait que Vladimir Poutine soit très utile au Moyen-Orient pour les pays occidentaux d'une certaine manière peut lui redonner davantage de poids en Ukraine", déclare M. Chauprade.
Dans le même temps, son attention reste davantage portée vers le rôle de la Russie en Moyen-Orient. L'eurodéputé souligne que " ce que fait la Russie fait est je crois un choix intelligent, réaliste pour le Moyen-Orient".
"J'attends surtout que Vladimir Poutine puisse convaincre François Hollande du bien-fondé de la politique russe qui est une politique de stabilisation au Moyen-Orient, de réalisme et de pragmatisme, et de convaincre François Hollande que le régime de Bachar el-Assad doit être soutenu face à l'Etat islamique", lance-t-il.
M. Chauprade est persuadé que la politique française au Moyen-Orient est erronée: "Depuis le début il y a une grande erreur de la politique française sur la Syrie. La politique du gouvernement français a contribué à déstabiliser la Syrie, a soutenu les rebelles islamistes".
L'homme politique souligne que c'est une politique très dangereuse et "au lieu de s'enfoncer dans cette politique, François Hollande devrait prendre acte de ses erreurs et changer radicalement notre politique pour la faire converger avec celle de la Russie qui est bien plus utile au monde et à son équilibre".