"Nous voulons que le destin de peuple ukrainien soit décidé par le peuple ukrainien même, et pas par Moscou. Nous détestons l'idée qu'il faille demander la permission du (président russe) Vladimir Poutine, si l'on peut être une nation européenne. Nous sommes déjà une nation européenne et nous l'avons déjà payé cher", a coupé net Piotr Porochenko, durant son intervention à la conférence de l'Initiative mondiale Clinton.
"Après l'annexion de la Crimée et l'agression à l'est de mon pays, il est devenu évident que le système de sécurité d'après-guerre ne marche pas. Le Conseil de sécurité de l'ONU ne marche pas et est inefficace".
"Le mémorandum de Budapest (accord par lequel l'Ukraine accepte de se défaire du stock d'armes nucléaires dont elle a hérité à la dislocation de l'URSS et d'adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ndlr) signé en 1994, et qui nous garantissait la sécurité et l'intégralité territoriale par les grandes puissances nucléaires, ne marche pas", a-t-il ajouté.
Et d'envoyer ensuite un message clair sur "une arme" dont l'Ukraine a besoin.
"Nous nous sommes défaits de l'arme nucléaire. Nous voudrions maintenant obtenir une arme qui nous permette de protéger le pays. Et je veux être franc, nous n'avons pas besoin d'une arme létale, nous avons besoin d'une arme qui nous permette de nous protéger d'une manière plus efficace", a lancé le président.
Sans vouloir paraître trop modeste, il a évoqué le rôle central de l'Ukraine:
"Nous avons besoin, comme de l'air, de l'unité transatlantique. Nous avons besoin de la solidarité avec l'Ukraine, car il n'y a actuellement rien de plus important au monde que l'Ukraine. C'est une lutte de civilisation et pas un conflit intérieur, comme essaie de le présenter l'agresseur", a-t-il déclaré.
Le chef de l'Etat a également souligné qu'avant d'être président, "l'Ukraine ne possédait pas du tout d'armée". "Et maintenant, nous avons l'une des plus fortes armées du continent", a-t-il déclaré.