Plus tôt dans la semaine, la chaîne de télévision allemande ZDF a annoncé que les Etats-Unis s'apprêtaient à déployer de nouvelles bombes nucléaires B61-12 sur la base aérienne de Büchel, en Rhénanie-Palatinat.
La Russie estime que les projets en question contredisent les dispositions du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) conclu en 1970 et signé par plus de 190 pays.
Un porte-parole de la sous-secrétaire d'Etat américaine au contrôle des armements, Rose Gottemoeller, a réagi en indiquant que le déploiement d'armes nucléaires US sur le territoire des pays membres de l'Otan était conforme à tous les engagements internationaux pris par Washington.
"Dans les années 1970, les Etats-Unis avaient 7.000 armes nucléaires stationnées en Europe, et aujourd'hui nous n'en avons que 180", a expliqué M.Kristensen.
Selon lui, ce sont les alliés européens de l'Otan qui ont insisté sur le maintien de ces armes sur leur continent alors que les Etats-Unis auraient préféré "se concentrer davantage sur les armes stratégiques".
"Tous les pays modernisent leurs armes nucléaires, et la Russie ne fait pas exception. Il ne s'agit pas d'un programme totalement nouveau (…), mais ce qui m'inquiète, c'est que cela pourrait alimenter la querelle en cours entre la Russie, Washington et Bruxelles", a ajouté l'interlocuteur de l'agence.
"Je crois qu'il est important aujourd'hui de trouver des moyens pour que ces programmes de modernisation n'aggravent pas la situation en Europe", a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, M.Kristensen estime que les chefs d'Etat doivent prendre des mesures supplémentaires afin de parvenir non seulement à une réduction du nombre d'armes nucléaires en Europe mais aussi à une diminution de leur rôle sur le continent.