La première réunion entre les deux dirigeants se tiendra le 27 septembre en marge de la 70e session anniversaire de l'Assemblée générale (AG) de l'Onu à New York. Le lendemain, Vladimir Poutine tiendra un discours à l'AG où le problème de la lutte contre l'État islamique occupera une place centrale.
Cette évolution pourrait montrer que la Maison blanche est prête à abandonner au moins partiellement les tentatives d'isoler Moscou sur la scène internationale face à la menace globale réelle émanant de l'EI.
La semaine dernière, le général Lloyd Austin, chef du Commandement central des USA, a stupéfait les sénateurs du congrès en annonçant que dans le cadre du programme mentionné, pour lequel avaient été alloués 500 millions de dollars, seulement 54 combattants avaient suivi la formation dont la grande majorité avait été éliminée par l'EI immédiatement après leur projection. Aujourd'hui, dans les rangs de "l'opposition modérée" combattent seulement 4 ou 5 hommes formés par les Américains. "Il faut reconnaître que c'est un échec total", a souligné le sénateur Jeff Sessions.
En ce qui concerne le processus de paix en Syrie, les représentants américains posent toujours le départ du président Bachar al-Assad comme une condition sine qua non, alors que la Russie considère que l'adhésion de l'armée syrienne aux efforts de la coalition internationale avec les USA en tête serait le moyen le plus efficace de combattre Daesh.
Pour l'instant, Washington rejette en bloc la possibilité d'un soutien aux autorités syriennes. Au regard de l'impasse de la campagne américaine contre l'EI, les initiatives de Moscou pourraient toutefois lancer un dialogue constructif, comme ce fut le cas il y a deux ans avec le problème des armes chimiques en Syrie.
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