La cour britannique a condamné ces ex-consultants de l'Onu suite à des accusations d'avoir touché des pots-de vin afin de falsifier des contrats prévoyant la livraison de drogues en République démocratique du Congo, dont le montant total est évalué à 66 millions de livres sterlings, a précisé le journal britannique The Guardian.
Guido Bakker, âgé de 41 ans, et Sijbrandus Scheffer, 63 ans, ont touché des sommes estimées à 650.000 livres sterlings, qui provenaient d'une compagnie pharmaceutique dénommée Missionpharma, en contrepartie d'une aide pour obtenir des contrats avantageux.
Le juge Judge Michael Grieve a qualifié cet acte de "corruption dans un contexte de subventions considérables pour lutter contre la maladie" qui ravage la République démocratique du Congo, un des pays les plus économiquement défavorisés.
M. Bakker et M. Scheffer ont été également impliqués dans le cadre de ce plan et ont démontré une avidité dépassant toutes les bornes, projetant de tirer un profit de 44 millions de livres sterlings par ce biais.
A en juger par un courriel envoyé par M. Scheffer à son complice, livrer des médicaments à des prix incroyablement surévalués à des Africains mourants et affamés constituait un bon point de départ pour eux.
L'organisation des Nations Unis a lancé une enquête en 2007, et les malfaiteurs ont été arrêtés dans le cours de l'année suivante.
M. Scheffer a été accusé d'avoir reçu des paiements illégaux, d'effectuer du commerce frauduleux et des transferts de sommes d'argent dont il a profité, alors que M. Bakker a plaidé coupable d'avoir touché des paiements émanant de la corruption.