Le constructeur automobile allemand Volkswagen, qui fait l'objet d'une enquête pour violation des normes écologiques aux Etats-Unis, serait victime de la concurrence américaine ou japonaise, a déclaré à Moscou Alexeï Kokorine, chef du programme Climat et énergie du Fonds mondial pour la nature (WWF).
"Volkswagen a probablement triché, mais il se trouve parmi les leaders du secteur en matière d'économie de combustible et d'émissions de substances polluantes. Il s'agit d'une compétition face aux Américains ou aux Japonais", a indiqué M.Kokorine.
Qui plus est, Volkswagen "promeut une conduite calme et économique" qui permet notamment de réduire les émissions polluantes, d'après lui.
Le Trésor américain a ouvert le 22 septembre une enquête pénale contre le groupe Volkswagen AG qu’il soupçonne d'avoir manipulé des données concernant les émissions de CO2 de ses moteurs diesel. L'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA) a antérieurement annoncé qu'un logiciel spécial de Volkswagen permettait de réduire les émissions polluantes lors des contrôles. Le constructeur, qui fait également l'objet de 25 plaintes collectives, risque une amende de 18 milliards de dollars. Le gouvernement américain a obligé Volkswagen à rappeler 482.000 voitures Volkswagen et Audi vendues sous le slogan "Diesel propre" de 2009 à 2015.
Le 21 septembre dernier, les actions de Volkswagen ont chuté de 23% et la capitalisation de la société a perdu 15,4 milliards d'euros. Selon le journal allemand Tagesspiegel, le patron de Volkswagen Martin Winterkorn va être démis de ses fonctions vendredi par le conseil de surveillance suite au scandale.