Malgré les sanctions, la Russie a joué un rôle constructif dans la résolution du problème nucléaire iranien et contribue au règlement de la crise des migrants en Europe, a estimé Federica Mogherini dans un entretien publié mercredi par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
"Le consensus atteint sur le dossier nucléaire iranien est susceptible de changer la donne dans la région (…) Si l'Union européenne engage tout son potentiel et soutient le processus de transition en Syrie, on pourra, de concert avec d'autres acteurs, obtenir certains résultats. Tout le monde doit se mettre à la table des négociations, notamment la Russie, l'Arabie saoudite, l'Iran, la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne", a déclaré Federica Mogherini.
Les journalistes ont constaté une certaine contradiction dans les propos tenus par la diplomate, car, selon elle, il est nécessaire d'impliquer le président russe Vladimir Poutine dans le processus de règlement du conflit en Syrie, alors que Bruxelles poursuit sa politique des sanctions contre son pays.
"La Russie est un acteur mondial. Lors du règlement avec l'Iran, elle a joué un rôle incontestablement constructif. Quant à la crise des migrants, nous menons une lutte conjointe (avec la Russie, ndlr) contre les passeurs. La Russie a intérêt à ce qu'on la considère comme un membre responsable de la communauté internationale", a souligné Mme Mogherini.
Quoi qu'il en soit, elle a refusé de commenter une éventuelle présence de militaires russes en Syrie.