D'après les instructeurs, la femme, dont le nom est tenu secret conformément à la loi allemande, aurait servi dans les rangs de la SS travaillait auprès du chef du camp entre avril et juillet 1944 en tant que télégraphiste.
Le Parquet affirme que le tribunal pourrait la mettre en examen pour complicité car elle aurait "aidé le camp à fonctionner". L'accusation estime que rien n'empêche le lancement de poursuites pénales, mais doutent toutefois que le procès se tienne avant le début de l'année prochaine.
Le cas n'est pas unique dans son genre. Ainsi, Oskar Gröning, l'ancien comptable d'Auschwitz âgé de 94 ans, a été condamné à quatre ans de prison pour "complicité" dans le meurtre de 300.000 Juifs dans le même camp d'extermination.
Selon le patron de l'office fédéral chargé d'enquêter sur les crimes nazis, une dizaine d'enquêtes sur d'anciens gardes de camps de la mort sont toujours en cours, même si «beaucoup ont dû être abandonnées» en raison du décès ou de l'état physique des suspects. Quelque 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, ont péri entre 1940 et 1945 à Auschwitz-Birkenau, libéré par les troupes soviétiques fin janvier 1945.
Pendant plus de 60 ans, les tribunaux allemands n'ont jugé que des accusés pour lesquels ils disposaient de preuves directes ou de témoignages.
Mais la condamnation de l'apatride d'origine ukrainienne John Demjanjuk à Munich en mai 2011 a fait jurisprudence. Demjanjuk avait été condamné à 5 ans de prison pour participation aux meurtres de 28.000 Juifs, le tribunal ayant établi qu'il était garde au camp de Sobibor, sans toutefois prouver son implication directe dans les crimes.