Le leader du parti de la gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras, a occupé les fonctions de premier ministre de la Grèce pendant sept mois. Durant cette période, il a évolué de la figure "populiste" promettant de fermer le programme d'austérité économique, de rompre les relations avec les créanciers d'Athènes et d'exiger des réparations de guerre à l'Allemagne, à celle d'un réaliste qui a accepté les conditions sévères de l'UE, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE) pour maintenir le pays dans la zone euro. La "capitulation" de Tsipras face à Bruxelles et à Berlin aura coûté au politicien de 41 ans l'unité de son propre parti. C'est justement la division au sein de Syriza et le refus d'une partie des députés de soutenir la politique du chef du parti qui avaient poussé Tsipras à démissionner et à annoncer des élections anticipées.
En troisième position on retrouve le parti d'extrême-droite Aube dorée avec 6,5-8% des suffrages.
Syriza arrive donc en tête des législatives du 20 septembre, qui ont enregistré un taux de participation relativement faible — aux alentours de 60%. Alexis Tsipras s'inquiétait particulièrement de cette faible participation.
Selon les toutes dernières informations préliminaires du ministère grec de l'Intérieur, Syriza obtiendrait 35,3% des voix, Nouvelle démocratie 28,1% et Aube dorée 7%.