Parmi les souches de bactéries découvertes, trois types de bactéries se distinguent. Le premier type pourrait être sommairement baptisé "égorgeur de pétrole", le deuxième peut décomposer les bactéries cellulosiques, et aiderait donc à se débarrasser des débris ménagers et industriels, alors que le troisième type se montre capable de développer considérablement la bonne santé humaine.
La découverte pourrait mener à une percée dans le domaine de la protection environnementale car grâce à ces bactéries, les chercheurs sauront transformer des taches de pétrole et d'autres produits chimiques en eau, en supprimant les effets toxiques qu'ils produisent, a expliqué à Sputnik le médecin épidémiologiste russe Viktor Cherniavskiy.
Cette découverte sans précédent requière pourtant des investigations ultérieures afin de déterminer si les bactéries n'exercent pas d'influence négative sur les humains.
"Eau de jouvence"
Naturellement, le troisième type de bactérie suscite beaucoup d'intérêt, tant pour les chercheurs que pour le grand public. L'équipe de chercheurs russes a déjà testé une substance probiotique contenant des microorganismes anciens récemment retrouvés sur une vieille souris en laboratoire.
Les résultats ont dépassé toutes les espérances. La souris a en fait démontré des signes de régénération, sa santé a été sensiblement améliorée, avec sa fonction reproductive, déjà inactivée, de nouveau fonctionnelle.
Donnée à un être humain, cette "eau de jouvence" pourrait engendrer les mêmes améliorations, estiment les chercheurs.
De surcroît, l'excellente santé des Sibériens pourrait être dûe à des particules de ces anciennes bactéries, présentes d'une façon ou d'une autre dans leur alimentation, a osé supposer M. Cherniavskiy.
Cependant, la question qui préoccupe les chercheurs est de savoir si ces bactéries ne perdent pas leur potentiel une fois qu'elles se retrouvent en contact avec des températures élevées après avoir passé des milliers d'années dans le permafrost. La température idéale pour ces bactéries varie de 4°C à 8°C, a expliqué l'épidémiologiste Cherniavskiy.