Sarkozy: la situation en Syrie peut être réglée avec l'aide de la Russie

© AP Photo / Thibault CamusNicolas Sarkozy
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L'ex-président français et chef du parti Les Républicains Nicolas Sarkozy estime que la crise syrienne peut être résolue en quelques mois et attribue la situation actuelle à un manque de "leadership" de la part du gouvernement français, prônant notamment une reprise du dialogue avec la Russie.

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"Pensez-vous vraiment que Daesh peut mettre en échec 22 des pays les plus puissants au monde? En quelques mois, la Syrie peut être libérée. C'est une question de leadership (…). Il faut construire les conditions de la création d'une armée de libération de la Syrie, s'appuyer sur les voisins, dialoguer davantage avec la Russie et Poutine", a déclaré Nicolas Sarkozy dans une interview accordée au Parisien.

Le président du principal parti d'opposition a raillé la décision de François Hollande d'effectuer des vols de reconnaissance préalables à d'éventuelles frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie.

"Ça doit leur fait peur aux dirigeants de Daesh, ils sont certainement terrorisés… Non, il faut intervenir pour gagner, donc bombarder massivement le groupe Etat islamique", préconise-t-il.

Récemment, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que la France effectuerait ses premières frappes aériennes contre l'EI en Syrie "dans les prochaines semaines", dès que les cibles seraient identifiées.

En 2014 la France a rallié l'opération conduite par les Etats-Unis consistant à porter des frappes aériennes contre les positions des djihadistes de l'EI sur le territoire irakien. Mais à la différence de Washington, Paris s'est abstenu jusqu'ici d'intervenir directement en Syrie. Selon le président français François Hollande, Paris n'envisage pas pour le moment d'opérations au sol dans la zone du conflit syrien.

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En réalité, la préparation de la France à des frappes aériennes sur des bases islamistes en Syrie ne fait pas l'unanimité. Ainsi, l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, estime que cette mesure ne contribuera pas à régler la question.

"Moi, je suis pour une force type Finul, c'est-à-dire une force d'interposition, permettant de garantir des espaces de sécurité, pour faire en sorte que les Syriens qui sont aujourd'hui à la frontière de leur pays, dans les pays limitrophes, ne se disent pas que la seule solution c'est d'aller en Europe ou ailleurs… ", a déclaré Hervé Morin.

En outre, une majorité de Français approuvent l'idée de la participation du pays à une opération terrestre en Syrie au sein d'une coalition internationale, selon un sondage réalisé par l'Institut français d'opinion publique (IFOP).

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