Cameron, ou l'art du baiser empoisonné

© AFP 2024 Alain JocardDavid Cameron
David Cameron - Sputnik Afrique
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David Cameron a félicité Jeremy Corbyn pour sa victoire aux élections de la tête du Parti travailliste, en le qualifiant de "menace" pour l'Etat britannique, et a ainsi subi un tsunami de commentaires ironiques.

Le premier ministre britannique a écrit sur son compte Twitter que le Parti travailliste, dont Jeremy Corbyn est devenu le principal dirigeant, représentait désormais "une menace pour la sécurité nationale, économique, ainsi que pour la sécurité des familles britanniques", ce qui a suscité nombre de moqueries dans les réseaux sociaux et dans les médias.

Pour autant, M. Cameron ne s'est pas privé de citer d'autres menaces plus sérieuses pour son pays, comme la Russie. Ce qui n'a pas échappé à l'œil toujours vigilant de l'ambassade russe, qui n'a pas, elle non plus, manqué de réagir.

L'ambassade russe a ironisé au sujet de la funeste félicitation de M. Cameron, en proposant d'imaginer les titres des médias britanniques si le président russe avait qualifié le principal parti d'opposition de menace à la sécurité nationale. Un message posté sur le compte Twitter de l'ambassade a vite suscité des applaudissements de la part des abonnés du compte, et n'est pas passé inaperçu dans les médias, dont le Washington Post.

Commentant la réponse de l'ambassade russe, les journalistes du journal américain l'ont jugée comme à sa juste valeur et ont fait valoir qu'une telle remarque ne devait pas être considérée comme un simple reproche, mais qu'elle reflétait un trouble profond chez certains concernant la personnalité de M. Corbyn. En effet, le dirigeant actuel du Parti travailliste est connu pour ses sorties assez anticonformistes sur la politique tant intérieure qu'extérieure, et pourrait donc poser un problème pour le gouvernement britannique.

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