En Grande-Bretagne, les sympathies russes de Corbyn passent mal

© AP Photo / Alastair GrantJeremy Corbyn
Jeremy Corbyn - Sputnik Afrique
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Jeremy Corbyn, le nouveau chef du parti travailliste britannique, ne serait pas à sa place, car "il déteste non seulement la politique des Etats-Unis, de l’Otan et de l’Occident en général, mais aussi le Royaume-Uni", écrit le journal Daily Mail.

D'après le quotidien, les déclarations de M. Corbyn, prônant une coopération plus étroite avec la Russie, vont à l'encontre de la politique étrangère de la Grande-Bretagne. A défaut de preuve, l'auteur de l'article, Stephen Pollard, n'hésite pas à porter contre lui de graves accusations pour le moins douteuses.

"A le croire, toutes les démarches du gouvernement britannique et l'Ouest sont erronées, tandis celles des ennemis de la couronne et de l'Occident ont un certain sens", s'indigne le Daily Mail.

"Même si l'Etat islamique (EI) décapite et brûle vif des milliers de gens, il serait inopportun, selon M. Corbyn, de porter des jugements de valeur vis-à-vis des Britanniques partant en Syrie afin de rejoindre les combattants de Daesh et faire le djihad", écrit le journal.

Quant à la chute des régimes communistes en Europe, saluée à l'époque par l'Occident, "elle n'enthousiasme pas M. Corbyn. Selon lui, l'adhésion de la Pologne à l'Otan n'était qu'une provocation à l'égard de la Russie", ajoute M. Pollard.

En ce qui concerne le conflit en Ukraine, M. Corbyn est accusé de prendre le parti du président russe, Vladimir Poutine, en affirmant que ce dernier "n'a fait que défendre son pays contre les provocations des Etats-Unis et de l'Otan", insiste-t-il.

"Tandis que les combattants du Hamas tuent leurs opposants politiques, des homosexuels et des Juifs, M. Corbyn continue, semble-t-il, à se faire l'avocat du diable", relève le quotidien.

"Les déclarations de M. Corbyn ne tiennent pas debout. Le fait même qu'il soit devenu chef du parti travailliste relève de l'absurde", conclut le journaliste.

Opposé à toute intervention militaire extérieure, Jeremy Corbyn dénonce une Europe néolibérale, instrument du capitalisme mondialisé.

Selon le premier ministre britannique David Cameron, «le Parti travailliste pose désormais une menace pour notre sécurité nationale, notre sécurité économique et la sécurité de nos familles». Les positions du nouveau leader travailliste, pacifiste assumé, auront un impact sur les choix internationaux du pays.

 

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