Paresseux, moi? Non, énergétiquement efficace!

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Des neurophysiologistes canadiens ont établi que notre cerveau et notre corps sont programmés pour être paresseux et économiser au maximum l'énergie et les forces.

Des expériences avec un exosquelette ont démontré que notre cerveau et notre anatomie conviennent on ne peut mieux à une démarche très "paresseuse" et énergétiquement efficace. C'est pourquoi le fitness et les promenades à pied régulières sont peu efficaces quand on souhaite perdre du ventre, note un article publié dans la revue Current Biology.

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Cette découverte est tout à fait logique, étant donné que nous cherchons toujours à minimiser nos efforts. Par exemple, nous choisissons toujours la voie la plus courte et préférons nous asseoir au lieu de rester debout. "Nous avons révélé les dessous physiologiques de la paresse humaine classique, en montrant que même lors d'une action inconsciente comme la marche, notre système nerveux contrôle la dépense d'énergie et ne cesse d'optimiser le mouvement afin de réduire la consommation d'énergie", a déclaré Max Donelan de l'université Simon Fraser de Vancouver (Canada).

Le chercheur et ses collègues ont essayé de comprendre comment l'homme a pris la station debout et a acquis sa manière de marcher. Pour ce faire, ils ont convoqué des volontaires qu'ils ont vêtus d'exosquelettes avant de leur proposer de marcher sur un tapis roulant.

Ces costumes étaient spécialement conçus pour empêcher les gens de se mouvoir normalement, les forçant à choisir des manières originales de bouger. Ce procédé était censé révéler les racines de la démarche humaine actuelle.

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Or, les résultats de l'expérience ont constitué une grande surprise. Il s'est avéré que notre cerveau analyse sans relâche la façon dont bougent les bras et les jambes pour changer progressivement la fréquence des pas, l'amplitude des mouvements des jambes et des bras et d'autres éléments de ce processus afin de minimiser la dépense d'énergie. Le système nerveux, notent les scientifiques, procède à une telle "optimisation" même si la démarche est quasi optimale et la consommation d'énergie ne dépasse l'idéal que de 5%.

Pour l'instant, les chercheurs ne peuvent pas expliquer comment le cerveau arrive à calculer la dépense d'énergie et à s'y accommoder si rapidement. Si le "centre de la paresse" de notre système nerveux est détecté, les principes de son fonctionnement pourront être utilisés pour optimiser les dépenses dans des mécanismes complexes composés de dizaines de milliers d'éléments, comme nos jambes.

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