«Personne n'est parti, il n'y a aucun nouveau venu, le marché est plat, mais cela ne signifie pas qu'il ne se passe rien, poursuit-il. Ce que l'on observe, ce sont des montées au capital de sociétés russes, et une optimisation des opérations», précise M. Pégorier.
Ainsi, la division autoroute de Vinci a resserré à la mi-juillet ses liens avec le groupe russe Mostotrest sur plusieurs projets, dont deux tronçons de l'autoroute Moscou-Saint Pétersbourg, et pour participer à une seconde autoroute payante dans le sud de la Russie. Dans ce cadre, le groupe français a monté une coentreprise avec la banque russe VTB.
Les entreprises tricolores sont particulièrement actives dans l'agroalimentaire et la consommation de masse. Le groupe de cosmétiques L'Occitane a racheté sa part dans sa filiale russe moyennant plus de 40 millions d'euros. Serge Lutens, Pimkie et Saint James élargissent elles aussi leur présence. Et Bonduelle, qui fabrique depuis des années des conserves en Russie, a déclaré vouloir se lancer dans le surgelé et prévoit d'augmenter de près de 10% ses capacités de production dans les deux ans à venir.