La note du Brésil a été abaissée mercredi de BBB- à BB+ et assortie d'une perspective négative, a annoncé l'agence de notation Standard and Poor's.
Selon M.Jackson, tous les pays du monde sont en récession et se heurtent aux mêmes problématiques. Cependant, les pays qui ne connaissent pas de conflits internes pourront régler les problèmes plus vite, tandis que dans le cas du Brésil, où la vie politique est mal structurée, ce problème devient plus compliqué, estime l'analyste.
L'économie brésilienne continue de se contracter, tandis que l'inflation et le chômage augmentent. Le pays souffre de la chute des cours des matières premières. Les scandales de corruption éclaboussent la classe politique et contribuent à saper la confiance.
Néanmoins, les plus fervents partisans de la destitution de la présidente Dilma Rousseff, à savoir, le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha et celui du Sénat, Renan Calheiros, ont déclaré qu'ils n'étaient eux-mêmes pas responsables de la crise économique, ce qui semble très discutable.
"Il y a un peu plus d'un mois, la chambre basse a approuvé à l'initiative d'Eduardo Cunha une série de décrets sur l'augmentation des coûts (des rémunérations, ndlr) du pouvoir judiciaire, ce qui entraînera une augmentation excessive des dépenses du gouvernement. Le pouvoir législatif se dit en rien coupable? Désolé, mais ils nous prennent pour des imbéciles", affirme M.Jackson.
"Le débat sur l'idée de la destitution fait partie de la démocratie. Néanmoins, il est nécessaire de prouver une série d'accusations afin de lancer le processus de destitution", indique le professeur dans une interview à Sputnik, en notant qu'il sera difficile de prédire les votes des députes lors de la consultation sur la destitution de Dilma Rousseff.