Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a notamment annoncé qu'il pensait lever le pied dans son partenariat étroit avec Pékin et reprendre la coopération avec les investisseurs occidentaux. "Le gouvernement reconnaît l'importance d'un nouveau renforcement des liens avec la communauté internationale", a souligné le dirigeant de 91 ans. Pendant ce temps la Zambie, voisine du Zimbabwe au nord, a dû supprimer des milliers d'emplois et dire adieu aux plans d'élargissement des entreprises à cause de la perte d'intérêt de la Chine pour ses gisements de cuivre.
Désormais l'Angola, dépendant financièrement de la Chine, est pris en otage de la crise économique qui touche cette dernière. L'agence Moody's Investors Service a déjà annoncé la hausse de la dette publique de l'Angola et le risque d'une chute de sa notation. Ce pays d'Afrique est riche en pétrole et en minerais ferreux, et la Chine avait beaucoup investi dans leur exploitation.
Iakov Berguer, expert à l'Institut de l'Extrême-Orient nuance: "L'Afrique est actuellement dans la même situation que d'autres fournisseurs de matières premières et énergétiques à la Chine — la Russie et l'Amérique latine. La Chine a toujours été une locomotive du développement mondial, la forte croissance économique dans ce pays a assuré une grande partie de l'augmentation du PIB de la planète. Certes, la réduction du rythme de la production et la demande chinoise en déclin affectent négativement la demande de matières premières dans ce pays. Mais il ne faut pas croire que c'est catastrophique pour l'économie mondiale et les pays fournisseurs de matières premières".
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.