La police danoise avait ordonné mercredi la suspension des liaisons ferroviaires grandes lignes avec l'Allemagne après que plusieurs centaines de migrants, en provenance d'Allemagne et en transit pour la Suède, eurent refusé de descendre du train à leur arrivée au Danemark.
"Je ne veux pas voir au Danemark de scènes similaires à celles que nous avons vues à la gare de Budapest. Mais il est clair que nous sommes sous pression. Les gens viennent au Danemark, un pays pacifique et sûr. Pourtant, certains ne veulent pas demander l'asile et préfèrent aller en Suède. Cela montre que nous sommes confrontés non seulement à un problème de réfugiés, mais aussi à un problème de migration", a expliqué le premier ministre danois, Lars Løkke Rasmussen.
La police danoise a par ailleurs fermé mercredi une partie de l'autoroute qui traverse Padborg, afin d'assurer la sécurité de quelque 300 migrants qui tentaient de rejoindre à pied la Suède.
"Nous ne voulons pas rester au Danemark. Nous disons +non+ au Danemark", a déclaré un réfugié, en précisant son intention de partir pour la Suède.
Si la Suède est, avec l'Allemagne, l'une des destinations privilégiées des réfugiés, notamment syriens, qui arrivent en Europe, le Danemark est moins attrayant et a lui-même tâché de l'être encore moins en n'accordant que des droits de résidence temporaire, en compliquant le regroupement familial et en réduisant les allocations pour les nouveaux arrivants.