Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé mercredi les pays membres de l'Union européenne à trouver un accord pour répartir les 160.000 réfugiés qui se trouvent actuellement en Grèce, en Italie et en Hongrie. Selon le plan, l'UE prévoit pour la Slovaquie un quota obligatoire de 1.502 migrants.
"Je ne veux pas me réveiller un jour dans le pays avec 50.000 personnes, dont nous ne savons rien. Je ne veux pas être responsable d'un éventuel attentat juste parce que nous avons mal estimé quelque chose", s'est exclamé le premier ministre slovaque, en promettant d'évoquer les risques liés aux réfugiés devant le parlement slovaque et lors des réunions européennes.
Selon M.Fico, des décisions aussi importantes que les quotas pour les pays sur l'accueil des migrants ne peuvent pas être prises par "quelques fonctionnaires". En outre, cela constitue une violation de la souveraineté des Etats, auxquels quelqu'un cherche à commander combien de réfugiés il faut accueillir, a-t-il affirmé.
Néanmoins, le premier ministre slovaque partage l'avis de M.Juncker sur la nécessité de trouver une solution rapide et efficace afin de résoudre le problème des migrants.
Depuis le début de l'année 2015, près de 340.000 migrants sont arrivés dans l'Union européenne, soit une hausse de 175% par rapport aux chiffres enregistrés pendant la même période de l'année 2014.
Selon les estimations du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à l'horizon 2016, le nombre de personnes traversant la Méditerranée pour trouver asile en Europe pourrait atteindre à 850.000.