L'ex-premier ministre Alain Juppé s'est prononcé dimanche en faveur de frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI, Daech) en Syrie, mais contre une intervention au sol, annoncent les médias français.
"Je suis favorable à l'extension des frappes aériennes qui existent aujourd'hui en Irak, dans le cadre d'une coalition, en territoire syrien", a déclaré le candidat à la primaire pour l'investiture présidentielle au Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/iTELE.
"J'ajoute simplement que leur efficacité est limitée, on le voit bien aujourd'hui en Irak: cela a permis tout juste de stabiliser la situation et pas réellement de faire reculer Daech", a-t-il observé.
Par contre, l'ex-premier ministre désapprouve totalement une intervention de troupes françaises au sol contre les djihadistes de l'EI en Syrie.
"Nous risquons si nous nous engageons dans cette voie de nous mettre dans un guêpier de même nature que celui que la coalition internationale a connu en Afghanistan, ou les Américains avec leurs alliés en Irak", a expliqué M.Juppé.
Auparavant, le journal Le Monde a annoncé que la France envisageait de frapper les djihadistes de l'EI en Syrie.
Selon le journal, le sujet a été abordé lors d’un conseil restreint de défense réuni par le président François Hollande, vendredi 4 septembre au matin, sur la crise syrienne.
Jusqu’à présent, cette éventualité était purement et simplement écartée.
Selon un expert, cité par le journal, des premières missions de reconnaissance pourraient être menées en Syrie par les Mirage 2000 basés en Jordanie ou les Rafale d’Abou Dhabi intégrés aux plans américains.