La France envisage de frapper les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, annonce samedi le journal Le Monde se référant à des sources "haut placées".
Selon le journal, le sujet a été abordé lors d’un conseil restreint de défense réuni par le président François Hollande, vendredi 4 septembre au matin, sur la crise syrienne. Jusqu’à présent, cette éventualité était purement et simplement écartée. Paris limitait à l’Irak sa participation à la campagne aérienne menée contre l’EI, avec une place qualifiée par l’état-major "d’équipier " dans la coalition militaire dirigée par les Etats-Unis. En Syrie, la France fournit conseils et armes aux rebelles "modérés".
Toujours selon Le Monde, l’exode accéléré des Syriens, l’échec de la coalition à faire reculer l’EI, ou encore le renforcement possible de la présence militaire russe sur le terrain sont susceptibles de pousser la France à décider de frappes aériennes.
"Il ne serait pas aberrant d’avoir de la continuité dans notre action, là où on équipe, on forme, on soutient par ailleurs des forces" contre l’EI, c’est-à-dire en Syrie, a expliqué au Monde une source de haut niveau.
Selon un expert, des premières missions de reconnaissance pourraient être menées en Syrie par les Mirage 2000 basés en Jordanie ou les Rafale d’Abou Dhabi intégrés aux plans américains.