Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a pris note de la démission, suivie de l'emprisonnement de l'ex-président du Guatemala Otto Perez Molina, espérant que les autorités guatémaltèques feront tout pour garantir une transition démocratique dans le pays, rapporte son service de presse.
"Le secrétaire général s'est dit conscient du +profond désir+ manifesté par les citoyens de ce pays de mettre fin à la corruption et l'impunité, ainsi que des appels actuels en faveur de réformes juridiques et politiques", lit-on dans le communiqué.
M.Ban a appelé tous les Guatémaltèques à faire en sorte que "les élections se tiennent dans un environnement pacifique ordonné".
Le Congrès (parlement) guatémaltèque a voté mardi pour la levée de l'immunité du président Otto Pérez Molina, qui a permis de le poursuivre en justice dans le cadre d'une enquête pour corruption cherchant à déterminer son rôle dans un réseau de fraude au sein des douanes. Un juge a lancé mercredi un mandat d'arrêt à l'encontre du président qui a présenté jeudi sa démission et s'est rendu au tribunal.
La justice l'a accusé de "faire partie d'une bande criminelle qui opérait depuis mai 2014 avec l'objectif de voler l'Etat". Selon le procureur, le président pourrrait avoir reçu 3,7 millions de dollars en pots-de-vin. Il s'agissait d'une fraude à la taxation sur les importations.
En mai dernier, la vice-présidente Roxana Baldetti a été placée en détention pour la même affaire de corruption. Elle est soupçonnée d'avoir touché près de 3,8 millions de dollars de pots-de-vin.
Au Guatemala, pays rongé par la corruption, les gens ne cessent de protester pacifiquement chaque semaine depuis avril et réclament un changement de système politique.