Alors que la phase 1 consistait à rassembler des informations et à analyser les activités des trafiquants, la nouvelle phase consiste à lutter activement contre le trafic de migrants en haute mer. En particulier, cette deuxième phase prévoit que les navires de guerre européens arraisonnent, fouillent, saisissent et déroutent les navires suspectés de servir aux passeurs.
En cas de feu vert politique au lancement de la phase 2, l'Union européenne devra encore trouver des moyens militaires supplémentaires (des navires et des avions de patrouille maritime) qui lui permettront de faire face à l'afflux de migrants débarquant en masse en Europe.
EU naval mission combatting human trafficking will hunt down migrant smugglers in the #mediterranean in its 2nd phase http://t.co/u7qw6kiutV
— Krista Jodoin (@KristaJodoin) 2 сентября 2015
Selon le commandant d'EU Navfor Med, l'amiral Enrico Credendino, cette phase plus offensive pourrait débuter d'ici le 1er octobre.
Ensuite, la phase 3 permettra la destruction des "navires et des actifs connexes, de préférence avant utilisation, au plus près des côtes libyennes, et d'appréhender les trafiquants et les contrebandiers" en "pleine conformité avec le droit international, dont le droit humanitaire et des réfugiés ainsi que les droits humains", selon une déclaration publiée en juin par les ministres des Affaires étrangères des 28.
Entre-temps, les décisions des pays membres génèrent encore des différends. Ainsi, le président turc Recep Tayyip Erdogan les a accusés d'avoir transformé la Méditerranée en "un cimetière de migrants".
Cette réaction a été provoquée par la mort du petit réfugié syrien Aylan Kurdi, âgé de trois ans, dont la photo a été récemment diffusée sur les réseaux sociaux, ce qui a suscité une véritable onde de choc. Les proches du garçon sont aussi morts dans le naufrage.
#Migrants: Ne plus regarder ailleurs. "'#AylanKurdi, petit garçon de trois ans, mort dans un…" http://t.co/vAIyB0eLI0 pic.twitter.com/IwyYks6pnu
— France Inter (@franceinter) 3 сентября 2015
"Les pays européens qui ont transformé la Méditerranée en un cimetière de migrants partagent la responsabilité de chaque réfugié mort", a martelé jeudi M. Erdogan.
Depuis que la crise migratoire ne quitte pas la une des journaux partout dans le monde, le chef de l'Etat turc dénonce systématiquement le refus des pays européens d'accueillir plus de réfugiés syriens.
"Ce ne sont pas seulement les migrants qui se noient dans la Méditerranée, mais aussi notre humanité", a déclaré M. Erdogan.
La Turquie, pour sa part, poursuit une politique dite de "porte ouverte". "Nous n'avons pas abandonné les gens qui fuyaient les bombes car nous sommes humains", a affirmé M. Erdogan.
Selon les dernières estimations, le pays a accueilli pour le moment environ deux millions de réfugiés.
"Les pays européens partagent la responsabilité de chaque réfugié mort" — #Erdogan http://t.co/zwgxgEGnW8 pic.twitter.com/uO3h3CwzMx
— RT France (@RTenfrancais) 3 сентября 2015