L'Italie renforcera temporairement ses contrôles du tunnel du Brenner, qui la relie à l'Autriche. Cette mesure est demandée par l'Allemagne qui fait face à un afflux massif de migrants.
"Le gouvernement s'est rapidement activé, en soutien à la demande de Berlin, en se disant prêt à renforcer, dans le respect des accords de Schengen, les contrôles à la frontière du Brenner, comme cela avait été le cas lors du G7",
a annoncé la province de Bolzano dans un communiqué, cité par l'AFP.
Le gouvernement italien a donné une permission d'accueillir pour quelques jours entre 300 et 400 réfugiés. Ils seront accueillis "de manière temporaire pour permettre à la Bavière de se réorganiser et d'affronter l'urgence", a-t-on expliqué dans le communiqué.
Ces réfugiés "seront répartis dans des gymnases, où les installations d'hygiène et les infrastructures fonctionnent déjà", avec le soutien logistique de la protection civile et d'organisations bénévoles. Selon le communiqué, le coût de cette "intervention humanitaire extraordinaire" serait pris en charge par l'Etat.
Dans le même temps, le responsable de Bolzano a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une suspension des accords de Schengen.
La crise migratoire conduit les dirigeants européens à faire des déclarations audacieuses visant l'espace Schengen. Le porte-parole de la Commission européenne Natasha Bertaux a auparavant déclaré que la Commission n'excluait pas la possibilité de changer le Codex de Schengen.
Si l'Union européenne ne trouve pas un accord sur une juste répartition des réfugiés, l'espace Schengen pourrait être remis en question, a pour sa part déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.
Selon l'agence frontalière européenne Frontex, depuis le début de 2015, près de 340.000 réfugiés sont arrivés en Union européenne. Cette dernière a pris la décision de répartir 60.000 immigrés arrivés en Grèce et en Italie, au cours des deux prochaines années. 40.000 immigrés seront temporairement acceptés tandis que 20.000 autres pourront rester aussi longtemps qu'ils le veulent au sein de l'EU.