Le quotidien polonais Rzeczpospolita a annoncé la visite de Xavier Bettel, premier ministre d'un pays qui a pris le 1er juillet la tête de la présidence tournante de l'UE, en Russie en octobre, précisant que le dirigeant avait accepté l'invitation du président russe Vladimir Poutine. D'après le quotidien, Xavier Bettel pourrait s'entendre avec Moscou dans le dos de Donald Tusk. Cela signifie que cette initiative est blâmable pour le président du Conseil européen Donald Tusk, adepte d'une politique sévère à l'égard de Moscou et partisan de la prolongation des sanctions antirusses.
Pourtant, Xavier Bettel ne partage pas cette vision. Il a souligné dans son entretien qu'"à présent, la situation est la suivante: sanctions – réaction, sanctions – réaction. Et ça nuit à l'Europe aussi bien qu'à la Russie. C'est pourquoi il faudrait trouver une solution pour débloquer cette situation".
Plus tôt, M. Bettel a affirmé dans son interview pour Euractiv qu'il n'était pas prêt à céder à toutes les exigences des politiques. Quant aux sanctions, il a souligné que si personne n'était prêt à respecter les accords de Minsk, nous nous retrouverions dans un conflit gelé qui pourrait durer des années. "Pour l'instant, les sanctions se succèdent, au détriment de tout le monde".