Le président guatémaltèque a par ailleurs été privé de son passeport et ne peut donc quitter le pays.
"Otto Pérez Molina est le premier président de l'histoire démocratique du Guatemala à perdre son immunité afin d'être soumis aux enquêtes de la justice", souligne le quotidien Prensa Libre.
Corruption is the worst disease. We must fight against it anywhere!! The only way to have better future for all. Bravo #guatemala people
— Hamdi Ulukaya (@hamdiulukaya) 2 сентября 2015
Cette mesure a été votée par le Parlement guatémaltèque à l'unanimité, à savoir 132 députés présents se sont prononcés pour (sur 158 que compte l'assemblée).
M)..And now, the people of Guatemala have set another example for the world. Perhaps, in Washington, Jakarta, elsewhere,…
— Allan Nairn (@AllanNairn14) 1 сентября 2015
Juste après l'annonce de cette décision, aux sons de trompettes et de pétards, les manifestants, à la fois heureux et émus, ont ensuite rejoint la place centrale de la ville de Guatemala, où ils étaient plus d'un millier en début de soirée, malgré l'intense pluie tropicale, rapporte l'AFP.
"C'est un signe positif de la part d'un Etat qui, historiquement n'a pas été à la hauteur en matière d'Etat de droit et d'impunité (…). Cette décision démontre que personne ne peut se considérer au-dessus de la loi, et que tout le monde doit s'y soumettre ", estime le procureur pour les Droits de l'homme au Guatemala, Jorge de Léon.
#Guatemala: People are singing the national anthem in front of the Congress. Via @Publinews_GT Video pic.twitter.com/VspqqeAHSC
— #FreeTenharim (@PersonalEscrito) 1 сентября 2015
Otto Pérez, un général à la retraite de 64 ans, est accusé par le parquet et une commission de l'Onu contre l'impunité (Cicig) d'avoir dirigé un système de corruption au sein des douanes, via lequel des fonctionnaires touchaient des pots-de-vin pour exonérer de taxes certaines importations. Son ancienne vice-présidente, Roxana Baldetti, est déjà en détention provisoire dans cette affaire.
Ce scandale, révélé en avril, avait suscité une vague de mécontentement dans le pays centraméricain, avec des manifestations pacifiques organisées chaque semaine depuis lors.