Actuellement, les Etats-Unis ne possèdent pas de politicien du niveau de John Kennedy, capable de diminuer ces tensions.
Le problème des armes nucléaires reste le thème principal de la sécurité mondiale, puisque la moindre faute ou une action incorrecte dans ce domaine pourraient avoir de graves conséquences.
Selon M. Polk, si l’on étudie la possibilité d’un conflit nucléaire, il faudra prendre en considération quatre facteurs.
Premièrement, la possibilité d’une défaillance technique. En guise d’exemple, M. Polk indique une histoire sous l’administration Eisenhower. Les forces armées ont été mises en état d’alerte puisque les radars du commandement américain avaient pris des oies volant dans le ciel au-dessus de l’Islande pour des avions ennemis.
Le deuxième facteur est la doctrine de l’équilibre de la terreur (en anglais: MAD, destruction mutuelle assurée) qui devrait être stable sous certaines conditions. Cependant, on ne peut pas compter sur la stabilité actuelle dans un monde en perpétuelle transformation, estime l’ex-diplomate en soulignant que des pays qui ne peuvent pas dépenser des sommes considérables pour maintenir et contrôler leur arsenal nucléaire, tel que le Pakistan, se trouvent dans la zone à risque.
Le troisième facteur, d’après R. Polk, sont les gens au pouvoir qui pensent qu’un conflit est une bonne solution, malgré les risques et les conséquences d’une guerre nucléaire qui surpassent tous les avantages de l’utilisation de ces armes.
Le quatrième facteur est aussi humain. Les responsables de la prise de décision sont parfois soumis à des faiblesses. M. Polk parle de sa propre expérience lors du règlement de la crise des missiles de Cuba, quand il fut soumis à un stress important.
M. Polk estime que les Etats-Unis vont vers un conflit avec la Russie à cause de l’Ukraine et appelle à ne pas oublier que la Russie possède toujours un arsenal nucléaire aussi important que celui des Etats-Unis.