Ainsi, bien que la cote du président français François Hollande progresse chez les sympathisants PS (83%, +3), elle reste extrêmement faible chez les sympathisants Les Républicains (4%) et FN (6%).
Dans un entretien pour Sputnik, Nicolas Dhuicq, député LR et membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et Jacques Myard, député-maire de Maisons-Laffitte (Yvelines), ont expliqué cette baisse des cotes de popularité.
D'après M. Myard, cette défiance n'est pas fortuite. Alors que la France fait face à de nombreuses difficultés sur le plan économique, et à des attaques dont notamment le récent attentat du Thalys, les Français s'interrogent sur leur avenir et constatent que le gouvernement actuel n'est pas capable de mener une politique qui réponde à leurs préoccupations.
D'après le député, l'une des raisons de cette perte de confiance réside dans l'incapacité des politiques français à pouvoir mener un projet parce qu'ils sont pétrifiés par des règles multilatérales. "Je suis de ceux qui pensent qu'aujourd'hui, nous devons avoir un projet pour la France, un projet cohérent. Ce pays de retrouver la maîtrise d'un certain nombre de décisions économiques et de sécurité. Or, ce pays est aujourd'hui fortement intégré au sein d'un certain nombre de carcans, d'un certain nombre de règles multilatérales, qui fait qu'il n'a plus la possibilité d'agir seul parce qu'il a aliéné sa souveraineté".
Nicolas Dhuicq, quant à lui, explique cette défiance par deux raisons.
D'une part, la France assiste à un éclatement du paysage politique: si autrefois, seuls deux ou trois principaux partis exerçaient le pouvoir, aujourd'hui, il existe dans chaque parti une multitude de courants
D'autre part, depuis déjà plusieurs années, le discours politique lors des campagnes électorales ne correspond plus avec les réalisations une fois que la personne a été élue, et le décalage devient tellement important qu'une personne qui a été élue vit inévitablement une perte de confiance:
"Pour l'actuel président et l'actuel premier ministre, il y a un décalage particulièrement important ressenti par la population française entre les promesses électorales et la réalité."