Dans un communiqué rendu public lundi soir à Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a estimé que "les incidents d'aujourd'hui sont très préoccupants".
#Ukraine — @FedericaMog welcomes progress on constitutional reforms, but process shouldn't be jeopardised by violence http://t.co/IfOXT1r3xG
— EU External Action (@eu_eeas) 31 августа 2015
L'Union européenne, en la personne de Federica Mogherini, soutient le gouvernement ukrainien et considère que le projet de loi est une démarche cruciale qui "facilitera la mise en œuvre des accords de Minsk". Ce projet de loi prévoit, outre un cessez-le-feu, une plus grande autonomie pour les régions tenues par les séparatistes dans l'est de l'Ukraine.
Federica Mogherini a présenté ses condoléances à la famille du membre de la garde nationale décédé et a également exprimé sa profonde compassion aux blessés.
Selon elle, Bruxelles espère que l'Ukraine poursuivra son chemin vers les réformes institutionnelles, économiques, ainsi que de la police et des forces de l'ordre.
Lundi dans la matinée, des heurts ont éclaté entre des nationalistes et les forces de l'ordre au moment où le parlement ukrainien adoptait un projet de loi donnant plus d'autonomie aux régions de l'est de l'Ukraine.
Après les affrontements, une déflagration est survenue. Selon le ministre de l'Intérieur ukrainien Arsen Avakov, une grenade aurait été jetée dans la foule. Au moins 90 membres des forces de l'ordre ont été blessés, plusieurs sont dans un état grave, a indiqué M. Avakov. Un membre de la garde nationale est décédé.
Le projet de loi avait été réclamé par les alliés occidentaux de l'Ukraine afin d'apaiser le conflit dans l'est du pays. Lors d'une séance houleuse, 265 députés ont voté pour une plus grande autonomie pour les territoires de l'est prorusse. Les députés opposés à ce projet considèrent le texte de loi comme "anti-ukrainien" et "pro-Poutine".