Les Etats-Unis sont devancés par d'autres Etats, notamment la Russie, en ce qui concerne la présence militaire en Arctique ainsi que l'exploration de ce territoire sur fond de réchauffement climatique, estiment plusieurs experts cités par le quotidien américain New York Times.
"Le président Obama, qui se rendra en Alaska ce lundi, sera ainsi le premier président américain à visiter le territoire du cercle polaire arctique", a souligné le New York Times.
Le président US espère attirer l'attention au problème des changements de la région sous l'influence du réchauffement climatique — certains législateurs au Congrès ainsi que des haut fonctionnaires estiment que les Etats-Unis sont devancés par d'autres Etats, notamment la Russie, en ce qui concerne la capacité à faire face aux nouvelles conditions écologiques, économiques et géopolitiques en Arctique, a fait savoir le quotidien.
"Depuis un certain temps nous insistons sur le fait que notre pays n'a pas les capacités suffisantes afin de maintenir une présence plus ou moins importante en Arctique", a fait remarquer Paul F. Zukunft, commandant de l'United States Coast Guard (garde-côte, ndlr), cité par le journal.
Le New York Times indique que Washington ne dispose que de deux brise-glaces qui sont déjà vieux. En outre, il n'y a pas beaucoup de ports en eau profonde au nord de l'Alaska afin de permettre la circulation des bateaux.
"Afin de résoudre ces problèmes, il faut réaliser des investissements, qui n'ont pas été effectués auparavant à cause de l'incapacité des hommes politiques à trouver un consensus, ou à cause des réductions budgétaires et des procédures bureaucratiques inefficaces", souligne le journal.
Contrairement à Washington, Moscou est en train de construire dix nouvelles stations de recherche dans la région. La Russie a également augmenté sa présence militaire, fait remarquer le quotidien tout en rappelant que Moscou récemment a déposé une demande d'extension de son plateau continental dans l'Arctique à l'Onu.