La visite de deux jours à Moscou effectuée par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi indique que l'Egypte reste le partenaire numéro un de la Russie au Proche-Orient, a fait savoir Melkulangara Bhadrakumar, un des auteurs du journal Asia Times et ex-ambassadeur de l'Inde en Ouzbékistan et en Turquie.
Selon lui, Vladimir Poutine a pris la bonne décision en soutenant Abdel Fattah al-Sissi, arrivé au poste du président de l'Egypte en 2014: à l'époque, les dirigeants de plusieurs pays l'avaient accueilli plus que froidement.
Le résultat a été très rapide. Quatre mois après son arrivée au pouvoir, le président égyptien a conclu un accord préliminaire sur les livraisons d'armes russes pour un montant de 3,5 milliards de dollars, a fait remarquer l'expert tout en soulignant que cette démarche pouvait être considérée comme un acte de désobéissance envers les Etats-Unis.
A présent, alors que la communauté internationale admet la légalité de la victoire d'al-Sissi aux élections présidentielles, Washington cherche à établir de bons rapports avec lui. Mais le chef de l'Etat égyptien se souvient que c'est Vladimir Poutine qui l'a soutenu au moment le plus dur, et c'est ce qu'il a prouvé lors d'une conférence de presse qui s'est tenue au Kremlin, a résumé M.Bhadrakumar.
Le 25 août, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré Vladimir Poutine lors d'une visite en Russie. Les deux présidents ont discuté de la situation au Proche-Orient ainsi que de la coopération économique et commerciale entre les deux Etats.