La participation française au Salon aérospatial MAKS-2015

© REUTERS / Maxim ShemetovLe Salon international aérospatial MAKS-2015 a ouvert ses portes mardi 25 août
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Le Salon international aérospatial MAKS-2015 a ouvert ses portes mardi 25 août. La 12ième édition est un peu particulière pour la France qui sera très présente sur le tarmac de l’aéroport de Joukovski dans la banlieue de Moscou.

Malgré les sanctions et les divergences entre les deux pays, la délégation hexagonale est la plus grosse au Salon. 23 sociétés ont fait le déplacement cette année, dont Airbus, Dassault, GIFAS, Safran, Thales, etc. « C'est souvent dans les difficultés qu'on voit nos amis, nous a confié Emeric D'Arcimoles, commissaire général du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace de Paris Le Bourget, conseiller à la direction générale du groupe SAFRAN. A la différence des cycles politiques, les cycles industriels sont longs. Je reste confiant que les bêtises de nos politiques font que cela va vite passer et qu'on va continuer à faire du business. La démonstration de l'industrie française aujourd'hui à MAKS est flagrante. C'est-à-dire que nous croyons en l'avenir de notre stratégie et business en Russie, nous avons confiance dans nos partenaires russes. »

Airbus A350

Фото опубликовано George Lobushkin (@lobushkin) Авг 27 2015 в 2:37 PDT

La coopération bilatérale se développe dans le domaine spatial, plus précisément, dans l'exploration et l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques. Frederic Nordlund, directeur des relations internationales à l'Agence spatiale européenne (ESA), témoigne: « La Russie et, en particulier, le Roskosmos, est un partenaire de longue date de l'Agence spatiale européenne. Nous travaillons sur un très large spectre d'activités qui consistent d'abord, à se focaliser sur l'exploration et le vol habité. Nous n'avons pas seulement travaillé ensemble pour l'exploitation de la Station spatiale internationale mais pour la construire et en assurer le succès. »

Tir d'un lanceur Proton-M (archives) - Sputnik Afrique
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Frederic Nordlund est persuadé qu'il existe beaucoup plus de possibilités pour la conquête de l'espace que durant la course à l'espace du XXième siècle. Les efforts conjoints sont devenus une norme et le seul moyen pour obtenir le résultat optimal. Selon lui, il y a deux grands sujets en ce qui concerne l'exploration. Primo, il s'agit du programme ExoMars. « On est en train de finaliser le travail technique pour pouvoir envoyer à Baïkonour pour un lancement en 2016 la première mission vers Mars, explique Frederic Nordlund. Ce serait un appareil scientifique orbital équipé d'un module d'entrée dans l'atmosphère, de descente et d'atterrissage. En 2018, un Rover ExoMars se posera sur le sol martien pour connaître l'atmosphère de la planète, la surface et sous la surface parce qu'on va creuser jusqu'à deux mètres de profondeur pour détecter des traces de précurseur de vie ». L'autre volet important de la coopération spatiale russo-française et européenne est le lancement, en 2018, de Luna Globe (Luna-25) et du module orbital Luna-26 destinés à étudier les régions polaires de la Lune où l'on peut trouver de l'eau sous forme de glace.

Comme au cours des dernières éditions, le salon MAKS comporte un volet commercial où l'on attend la signature de bon nombre d'accords civils et militaires. Ainsi, Airbus a conclu un accord avec Systèmes spatiaux russes (RKS) qui prévoit de fabriquer des équipements pour les satellites de navigation, pour les vaisseaux spatiaux de télédétection, aussi que pour les satellites de communication.

Il ne faut surtout pas manquer aux nouveautés aéronautiques françaises: l'A350-900 présenté pour la première fois au Salon, hélicoptère civil Super Puma H225 d'Airbus Helicopters, le système de « réalité virtuelle » zSpace de Dassault Systèmes, etc. Sans parler des stars russes, à savoir, les chasseurs MiG-35, avions de ligne Sukhoi Superjet 100, hélicoptère Ka-52 Alligator, avion de transport militaire Il-76MD-90A et bien d'autres. Même si on omet les vedettes des autres 800 compagnies de 150 pays du monde qui participent à l'édition 2015, on dirait que le Salon aérospatial MAKS mérite son surnom « Le Bourget russe ».

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