Syriza, confrontée à la défection d'une partie de ses troupes, devance de 3,5 points la droite Nouvelle-Démocratie (ND), créditée de 19,5%, selon cette étude de l'institut ProRata pour le quotidien de gauche Efimerida ton Syntakton, cité par l'AFP.
Les néonazis d'Aube dorée, dont les cadres sont poursuivis en justice, arrivent en troisième position avec 6,5%.
La nouvelle formation Unité populaire de l'eurosceptique Panagiotis Lafazanis, qui a fait défection de Syriza avec 24 autres députés, devrait faire son entrée au parlement, en dépassant le seuil nécessaire des 3% (3,5% des intentions de vote).
Le parti centriste To Potami de l'ancien journaliste de télévision Stavros Theodorakis obtient 4%. Les socialistes du Pasok, qui ont longtemps dominé la vie politique grecque avec ND avant de s'effondrer, ne sont crédités que de 4,5%.
Un quart des personnes interrogées (25,5%) se déclarent toutefois encore indécises.
Alexis Tsipras a annoncé jeudi dernier sa démission après seulement huit mois au pouvoir, provoquant un scrutin anticipé qui devrait se tenir le 20 septembre. Le dirigeant de 41 ans espère rassembler ses troupes alors que Syriza s'est déchiré sur la nouvelle cure d'austérité imposée aux Grecs dans le cadre d'un nouveau plan d'aides international.
"Le peuple grec va donner un mandat fort pour le présent et pour l'avenir" à l'issue de ces élections, a prédit Alexis Tsipras dans une déclaration publiée vendredi par le journal du parti, Avgi. "La Grèce ne peut revenir en arrière et ne reviendra pas en arrière", a-t-il ajouté. "Elle n'ira que de l'avant".
Une large majorité de Grecs (64%) désapprouve toutefois l'organisation de ces élections, les cinquièmes en six ans.
Syriza, qui avait obtenu quelque 36% des voix lors des Législatives du 25 janvier, avait fait de la fin de l'austérité le coeur de son programme politique.
L'étude a été réalisée par téléphone auprès de 1.000 personnes entre les 25 et 26 août, soit après l'annonce de la création du nouveau parti Unité populaire.