"Tirer sur les dictateurs ou sur leurs victimes, ce genre d'idée paraît aujourd'hui impensable. Mais les 800.000 réfugiés attendus cette année en Allemagne risquent de provoquer une réaction catastrophique de la société et cela portera un coup dur à l'espace Schengen", ajoute Dawid Warszawski (pseudonyme de Konstanty Gebert), historien et éditorialiste du journal.
Selon lui, de nouveaux attentats auront un effet néfaste pour les droits et les libertés des citoyens européens. Cela provoquera la montée de la haine à l'égard des réfugiés qui ne seront plus considérés comme des victimes, mais comme une source de problèmes.
Les attaques islamistes risquent d'engendrer l'islamophobie et la discrimination religieuse des réfugiés en Europe. La Pologne, la République tchèque et la Slovaquie ont déjà annoncé leur intention de n'accueillir que des migrants chrétiens. Cela peut provoquer à son tour la montée du terrorisme et les réfugiés musulmans peuvent essayer d'entrer en Europe par la force, note la Gazeta Wyborcza.
Il existe une autre solution à la crise migratoire – s'adapter et accueillir les réfugiés à l'instar des Etats-Unis. Les migrants pourraient être utiles à l'Europe si elle leur réserve un accueil hospitalier et fait preuve de la tolérance. "Mais les Etats-Unis sont un pays des immigrés où presque tous les habitants autochtones ont été exterminés. Or l'Europe est un continent où une frontière sur deux est arrosée de sang de nos ancêtres et de leurs ennemis. Nous ne sommes toujours pas prêts à considérer les descendants de nos ennemis étrangers comme les nôtres, sans parler des personnes venus d'un autre continent", note M. Warszawski.
Les Européens érigeront donc des murs aux frontières et se défendront par la force. Quand l'Europe comprendra ce qu'elle a perdu, il sera trop tard. La vie en Europe sera pareille à celle dans les pays d'origine des réfugiés, conclut l'expert polonais.