En octobre 2011, les agents du BFV, les services de renseignement intérieurs allemands, ont été fortement impressionnés par les performances du logiciel XKeyscore utilisé par la NSA. Et ils ont voulu pouvoir en faire de même. En effet, le programme, souvent surnommé « Google pour espions », permet de trouver des traces d'activité numérique à partir de mots-clés, d'une adresse électronique ou d'une adresse IP.
En vertu de l'accord formel signé en 2013, les services allemands « partageront dans l'étendue du possible toutes les données pertinentes aux missions de la NSA ». Quelles sont ces données, personne ne peut le dire avec certitude. Mais la logique du troc est claire: logiciel contre données.
Etrangement, l'accord en question n'a été présenté ni à la commission parlementaire allemande au renseignement, ni au délégué à la protection de la vie privée.
Le BFV ne collecte pas massivement de données électroniques, mais des métadonnées (heure d'envoi, destinataire, géolocalisation…) qui sont justement la spécialisation de XKeyscore.