Le ministre kazakh des Affaires étrangères Erlan Idrissov et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano ont signé jeudi un accord sur l'ouverture d'une banque de l'uranium faiblement enrichi au Kazakhstan.
Les représentants des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (le Royaume-Uni, la France, la Russie, les Etats-Unis et la Chine, ndlr), ainsi que l'UE, le Norvège, le Koweït et les Émirats arabes unis, qui sont des sponsors du projet, ont également assisté à la cérémonie de signature de l'accord qui s'est tenue à Astana (capital du Kazakhstan, ndlr).
Selon lui, la banque sera au service du développement pacifique de l'énergie atomique, contribuant ainsi au renforcement de la sécurité nucléaire globale.
Le directeur général de l'AIEA a pour sa part remercié le gouvernement kazakh et les pays sponsors pour le travail effectué, tout en soulignant le rôle de la Russie.
"Je remercie également la Fédération de Russie pour avoir signé l'accord sur le transit, pour avoir contribué au processus des négociations, et pout le travail technique gigantesque qui a été effectué ces trois dernières années", a annoncé Yukiya Amano suite à la signature de l'accord.
La proposition d'ouvrir une banque internationale d'uranium faiblement enrichi sur le territoire kazakh a été émise par le gouvernement du pays en 2009. Sise dans la ville kazakhe d'Öskemen (est), elle visera le stockage de l'uranium peu enrichi avec son transfert éventuel aux pays membres de l'AIEA incapables de l'acheter sur le marché énergétique.
Près de 150 millions de dollars seront accordés au fonctionnement de la banque au cours des dix premières années, dont 50 millions de dollars viennent du fond "Initiative mondiale de réduction de la menace nucléaire", 5 millions de dollars sont accordés par le Norvège, 49 millions de dollars — par les Etats-Unis, 10 millions de dollars — par les Émirats arabes unis, 10 millions de dollars — par le Koweït, ainsi que 400.000 dollars par le Kazakhstan.
La banque pourrait obtenir le premier lot d'uranium faiblement enrichi en 2017.
En juin, la Russie et l'AIEA ont signé un accord sur le transit d'uranium peu enrichi via le territoire russe. La mise en œuvre de ce document assurera les livraisons de сette matière à la banque au Kazakhstan et aux pays qui y ont droit.