Les scientifiques ont analysé l'encre du fragment de papyrus présumé être une traduction copte du IVe siècle. Connu sous le nom d'"Evangile de la femme de Jésus", ce texte, dont l'authenticité ne cesse de faire débat, mentionne le fait que le Christ aurait épousé Marie Madeleine, pêcheuse repentie.
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— Discovery News (@DNews) 25 Août 2015
Jusqu'à présent, aucune preuve scientifique n'a été apportée pour soutenir cette légende apocryphe, transmise de bouche à oreille depuis des siècles. En 2012, Karen King, professeure de l'université de Harvard, a cependant affirmé détenir un fragment de papyrus en copte capable de lever un coin du voile sur la vie privée de Jésus. Le document avait été confié à la chercheuse par un collectionneur privé désireux de conserver son anonymat afin qu'elle le traduise.
Une courte phrase, lisible dans les lignes coptes qu'il comporte, attire particulièrement l'attention des chercheurs de la Bible: "Jésus leur a dit: Ma femme". En outre, le texte fait mention du nom Marie d'où un rapprochement possible avec Marie de Magdala.
Cette conclusion n'emporte pas l'adhésion de tous les historiens. Certains scientifiques remarquent qu'il est facile de se procurer des feuilles de papyrus ancien sur le marché. De même, ils précisent que les analyses chimiques de l'encre ne prouvent qu'une composition similaire à l'encre ancienne, une substance simple à fabriquer avec de la suie de bougie et de l'huile. Cependant, les analyses spectroscopiques de l'encre ont montré que l'écriture et la structure grammaticale du texte permettent de dater l'origine du document entre le VIe et le IXe siècle.
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— The Christian Post (@ChristianPost) 24 Août 2015
S'opposant à cette théorie, Christian Askeland, chercheur allemand de l'Université d'études bibliques, soutient que l'« Evangile de la femme de Jésus » est un faux, par comparaison avec un autre fragment, une version copte de l'Evangile selon Jean. Le scientifique affirme que les deux manuscrits ont été rédigés par le même auteur. La datation radiocarbone a pourtant prouvé que l'âge du fragment de papyrus de l'Evangile de Jean ne dépasse pas 1200 ans, ce qui permet de le considérer en tant que faux, font remarquer les chercheurs américains. De même, l'analyse chimique effectuée à l'université de Harvard a confirmé que les manuscrits sont écrits au moyen d'encres différentes.