A l'échelle du territoire, seulement 2% des rues françaises portent aujourd'hui des noms de femmes.
"Les noms de rues attestent de notre Histoire, relèvent d'un choix politique, révélateur des valeurs que la ville souhaite incarner", remarque Osez le féminisme.
L'Histoire "regorge pourtant de scientifiques, d'écrivaines, de militantes, de femmes politiques, d'artistes, de résistantes, qui méritent la reconnaissance du pays", relève l'association.
"Cette préoccupation est partagée par la Ville de Paris. La surreprésentation de noms masculins s'explique par des raisons historiques", souligne la Mairie de Paris. Pour les nouvelles dénominations de rues, "la parité est effective depuis mars 2014, selon la volonté d'Anne Hidalgo".
Entre 2008 et 2014, sous Bertrand Delanoë, la Ville s'est rapprochée de la parité avec 98 femmes sur 228 dénominations.
Pour honorer les femmes, Osez le féminisme/FémiCité a rebaptisé les rues de l'Ile de la Cité, au coeur de Paris, du nom de femmes illustres: la navigatrice Florence Arthaud, la physicienne Lise Meitner ou encore l'écrivaine Assia Djebar. Des oeuvres réalisées en partenariat avec la street artiste BauBô sont exposées.
Au même titre que l'entrée de femmes au Panthéon ou que la "Journées du Matrimoine", l'attribution de noms de rues à des femmes "a pour but de faire sortir de l'ombre ces personnalités injustement ignorées", ajoute Osez le féminisme.