Paris a dénoncé l'information concernant le coût de la non-livraison des Mistral en Russie. Selon le porte-parole du gouvernement Stéphane le Foll, cette somme serait inférieure à un milliard d'euros.
"Je peux vous dire que la compensation de la France est inférieure à un milliard d'euros en dépit de ce qu'on dit. Ce sera présenté de manière précise devant les parlementaires et ça comprend le remboursement de toutes les avances qui avaient été faites par les Russes", a-t-il annoncé selon l'AFP.
Le gouvernement français réagissait ainsi à la déclaration d'une source diplomatique selon laquelle la France avait payé à la Russie une compensation d'un milliard d'euros.
Le président François Hollande a réaffirmé mardi qu'il y avait plusieurs acheteurs potentiels pour les deux BPC dont la France a annulé la vente à la Russie sur fond de conflit ukrainien. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, discutera en Malaisie de la revente d'un des deux porte-hélicoptères Mistral commandés par Moscou.
Le constructeur naval français DNCS/STX a signé en juin 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Russie. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne.
Début juillet, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé à Washington que son pays avait pris la décision définitive de ne pas fournir à la Russie les deux Mistral. Il a en outre reconnu qu'il serait difficile pour Paris de vendre les Mistral à d'autres pays, les bâtiments étant construits conformément aux exigences russes.