La délégation iranienne est l'une des plus importantes au MAKS.
Les contrats vont affluer, selon l'expert. Après la levée des sanctions, la République islamique prévoit des investissements massifs dans l'industrie aéronautique. Les compagnies russes qui sont prêtes à investir dans le marché iranien et à transférer des technologies, séduit les clients iraniens. Ainsi, le contrat sur le moyen-courrier russe Sukhoi Superjet 100 peut être signé le 26 août, a annoncé Ali Vatani, adjoint du Développement de la technologie du bureau présidentiel des Affaires scientifiques et technologiques de l'Iran, sans préciser le nombre d'avion ni le montant envisagé. En ce qui concerne les cinq bataillons de systèmes de missiles air-sol S-300, le contrat ne va pas être conclu dans le cadre du MAKS. Car le Salon est le haut lieu d'équipements aéronautiques militaires et les S-300 sont des missiles défensifs, a expliqué le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine.
Sur le plan régional, la Russie et l'Iran se sont entendus de joindre leurs efforts dans la lutte contre l'Etat islamique. Lors de la rencontre le 17 août à Moscou, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont discuté les détails de la grande coalition anti-Daesh initiée par Vladimir Poutine. Inquiétés par l'avancée des djihadistes, Iran, Irak, Syrie et Turquie sont prêts à coopérer avec Moscou. Ahmad Nokhostine témoigne: « Les Occidentaux se sont rendu compte que leur politique envers la Syrie s'est avérée fausse, voire dangereuse. Certains pays européens ont commencé à donner raison à des pays comme la Russie et l'Iran pour qui la solution du problème ne passe pas par la voie militaire mais purement politique. L'Iran a son propre plan qui prévoit un dialogue intersyrien, la formation d'un gouvernement de coalition, l'organisation des élections libres sous la supervision internationale. La Russie partage presque le même point de vue. Sur le plan régional, l'Iran considère la Russie comme un allié privilégié pour trouver une solution politique à la crise syrienne. Et vice-versa: heurtée à la politique injuste de sanctions de la part de certains pays occidentaux, la Russie voit en Iran un allié privilégié pour renforcer son poids et son influence au Proche-Orient. »
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