L'avenir énergétique durable de la Russie se trouve en Asie et des accords de gaz et de pétrole avec la Chine, évalués à un demi-billion de dollars, aideront à maintenir une économie russe qui est passée par une période compliquée. Au lieu d'être une concurrente, la Chine devient un partenaire précieux dans la stabilisation et la modernisation de l'Eurasie, qu'elle ne considère pas comme un marais stagnant mais comme son avenir économique, explique Le National Interest.
D'après la revue américaine, un nouveau lien entre la Chine et l'Eurasie, à savoir l'initiative chinoise visant à créer la Route de la Soie terrestre et maritime du XXIème siècle, est capable de transformer son inconvénient évident, sa frontière avec 14 pays, en un atout. Tous ces pays visent à réaliser la théorie d'un Heartland eurasiatique sans rencontrer le moindre obstacle, à part peut-être l'Inde, ce qui n'est pas sûr.
Le succès du partenariat eurasiatique qui va consolider les perspectives économiques de la région en créant l'infrastructure nécessaire et mettant au pied du mur l'extrémisme menaçant les gouverneurs de Moscou, de Pékin et de l'Asie Centrale, montre l'efficacité du modèle étatique alternatif à celui de l'Occident, souligne Le National Interest. Et ce n'est pas uniquement l'Eurasie qui l'a remarqué, l'Afrique et l'Amérique Latine investissant largement dans les projets de développement.
"Dans une certaine mesure, un tel partenariat existe déjà. La Chine suit habituellement la Russie à l'ONU; elles ont ensemble bloqué les sanctions contre Assad en Syrie, faisant en sorte que l'opération de renversement du colonel Mouammar Kadhafi en Libye soit la dernière de son genre, sous le slogan du +devoir de protéger+. Le "recul de la démocratie" blâmé par Freedom House (son affaiblissement dure depuis déjà neuf ans de suite) va encore s'accélérer".
En attendant, Pékin et Moscou montrent sans scrupule leurs préférences et leurs liens avec des soi-disant "dictateurs".