Dimanche 23 août, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Beyrouth pour protester contre le gouvernement d'union nationale de Tammam Salam, accusé d'inaction face à la crise du ramassage des ordures ménagères qui envahissent les rues de la capitale depuis plusieurs semaines.
Depuis la mi-juillet, le Liban connaît une crise sanitaire sans précédent provoquée par la fermeture de l'une des principales décharges du pays et l'arrivée à échéance du contrat de l’entreprise chargée du ramassage des poubelles.
Le mouvement à l'origine de la mobilisation actuelle baptisé You stink ("Vous puez") exige la démission du gouvernement en place et des députés. Le weekend dernier, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, en solidarité avec les protestataires de la capitale.
Dans une allocution télévisée, le premier ministre a mis en garde ses concitoyens contre le risque d'un effondrement politique et a appelé les manifestants au calme après que des violences aient fait près de 40 blessés dans les rangs des protestataires et 30 dans ceux de la police à Beyrouth.
Depuis mai 2014, le Liban est privé de président faute d'accord politique entre les partis. Le parlement libanais, élu en 2009, a prorogé son propre mandat et reporté les élections législatives à 2017.