Le premier ministre britannique David Cameron, récemment reconduit dans ses fonctions, a dû promettre aux électeurs d'organiser d'ici 2017 un référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, craignant la montée en puissance du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) qui soutient cette idée, ainsi que pour satisfaire les eurosceptiques au sein du Parti conservateur. Cameron prône le maintien du pays dans l'UE, mais insiste sur sa réforme.
Le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE était d'abord prévu fin 2017 mais selon The Independent la date sera certainement avancée à juin 2016, ce que le premier ministre devrait annoncer à la conférence du Parti conservateur en octobre. La crise grecque donne également à Cameron une plus grande marge de manœuvre dans les négociations avec les dirigeants de l'UE. Profitant de l'occasion, le premier ministre espère obtenir rapidement des réformes bénéfiques pour le pays, et avancer la date du référendum d'un an lui permettra de faire pression sur les décisions de ses partenaires européens.
Seuls les citoyens du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth qui vivent sur le territoire du royaume pourront voter lors du référendum sur l'avenir du pays. Ainsi, 2,34 millions de citoyens de l'UE résidant au Royaume-Uni restent sur la touche bien que la plupart d'entre eux travaillent et paient leurs impôts au Trésor britannique. Par exemple, un citoyen français qui travaille en Grande-Bretagne depuis plus de 20 ans n'aura pas le droit de voter au référendum, mais un citoyen du Sri Lanka arrivé sur l'île depuis quelques mois pourra influencer le sort de l'UE.
Le référendum sur l'avenir du Royaume-Uni au sein de l'UE risque de marquer l'histoire. Selon les derniers sondages, les Britanniques veulent rester dans l'UE mais depuis le début de la crise migratoire à Calais les eurosceptiques deviennent de plus en plus nombreux.