Canada: la course du cochon

Pour la 38e année, le Festival du cochon présente sa fameuse "Course nationale du cochon graissé". Le cochon doit être soulevé à bras-le-corps et déposé dans un baril situé au centre d’une arène de boue. Les participants ne disposent que de 90 secondes pour réussir l’épreuve. Durant la course, un arbitre veille à ce que le règlement soit strictement respecté puisque des règles précises ont été mises en place pour protéger l’animal. Les participants ne peuvent pas, par exemple, attraper le cochon par les oreilles, les pattes ou la queue.

Lors du "Défi extrême de sangliers", les équipes doivent enfiler des colliers autour du cou des sangliers, faire passer les bêtes à travers des cylindres, faire traverser des cerceaux aux animaux et tenter de mettre le plus de sangliers possible dans un baril.

Chaque année, quelques jours avant l'événement, plusieurs voix s'élèvent contre la tenue de la Course nationale du cochon graissé et le Défi extrême de sangliers pour dénoncer le traitement réservé aux cochons, que certains considèrent inapproprié.

L'an dernier, c'était le hokeyeur George Laraque qui s'était attaqué au festival en affirmant que les animaux étaient maltraités pendant ces épreuves, ce que les organisateurs du festival avaient réfuté.

La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal a invité cette année la population à boycotter l'événement. "A l'occasion de ce festival, les cochons sont pourchassés, soulevés du sol, enfourchés, jetés dans des barils, transportés de manière inadéquate, et forcés à courir au travers d'obstacles dans des contextes très peu naturels, et souvent par temps chaud et humide. Tout ceci crée un risque important de blessure et cause également un niveau élevé de stress et de peur, car les cochons sont des animaux très sensibles et intelligents", fait remarqué la SPCA.

Cependant, chaque année le Festival du cochon de Sainte-Perpétue bénéficie d'un budget d'environ un million de dollars et attire plus de 35.000 visiteurs.